Longuenesse, terre d'histoire...
UN FILM SUR NOS LIBERATEURS
Pour commémorer la fin de la seconde guerre mondiale et l’anniversaire des 80 ans de la libération, la Ville a souhaité réaliser un court documentaire pour retracer les grandes étapes de la période 1939/1944. La petite équipe était composée de Ninon Lecomte pour la réalisation et le montage, Claude Thomas pour la voix et Stéphane Milamon pour les textes et documents. Nous avons eu la chance de pouvoir recueillir les souvenirs et anecdotes de Jean-Claude Delattre et Daniel Coyecques qui étaient enfants à cette période mais dont les souvenirs restent intacts. Cette vidéo de 13 minutes retrace les débuts du conflit avec la présence des troupes Françaises sur le terrain d’aviation, suivie par l'armée allemande. Elle présente également les résistants Longuenessois (Gaston Brogniart, les frères Camus, et Fortuné Baeckelandt). Le film se termine avec la libération de la Ville par les troupes Polonaises du Général Maczek. Le documentaire a été diffusé les 6, 7 et 8 septembre pour le week-end de commémoration. Stéphane MILAMON
Le village de Longuenesse faisait jadis partie de la terre de Sithieu. Les noms des villages finissant par "nesse" sont très rares dans le Pas-De-Calais. Cette terminaison servait dans les langues du Nord, à désigner les promontoires et les caps. La mer arrivait autrefois là où le village était bâti et la configuration du terrain laissait à penser qu'il y avait là un véritable promontoire.
Durant les nombreuses attaques et les assauts des hordes normandes, Saint-Omer étant protégée sur trois fronts, notre village était la voie de passage naturelle de tous les envahisseurs pour qui la place forte constituait une proie très convoitée. Partant du principe que si l'on veut être défendu il faut d'abord compter sur soi-même, l'église transforma ses domaines en postes fortifiés, en châteaux-forts ou en seigneuries capables, en cas d'invasions, d'accorder aide et protection à ses fidéles. Ainsi naquit la seigneurie de Sainte-Aldegonde La famille de Sainte-Aldegonde fut anoblie et l'un des descendants, Jean de Sainte-Aldegonde, fonda à la fin du XIIe siècle la Chartreuse de Sainte-Aldegonde.
A la limite de Longuenesse et de Saint-Martin-Lez-Tatinghem, en descendant la route, vous remarquerez un mur d'enceinte, garni de jolies tourelles à toit pyramidal. A une cinquantaine de mètres plus loin par un étroit chemin une ferme pittoresque, la ferme des Chartreux, dont les anciens exploitants étaient M. et Mme Brunet. C'est ce qui reste de l'ancien couvent des Chartreux fondé par Jean de Sainte-Aldegonde, sur un terrain appartenant à l'abbaye Saint-Bertin, d'une superficie de huit mesures, soit un peu moins de 3ha.
C'est notre village qui alimentait en eau la ville de Saint-Omer et ses alentours. La source de Saint-Quentin située sur le versant Nord du plateau des Bruyères, est un espace sabloneux et graveleux qui se gorge facilement d'eau de pluie où de nombreuses sources s'écoulent. Quatorze d'entres elles sont regroupées et dirigées vers un réservoir situé à mi-pente. Il s'agit de la fontaine de Saint-Quentin. Aujourd'hui, un lotissement a remplacé la nature à cet endroit mais la fontaine existe toujours. C'est de ce point que l'eau était acheminée par une conduite en plomb à la fontaine de Sainte-Aldegonde jusque sur la place Victor Hugo de Saint-Omer. De ce point, l'eau était distribuée aux autres fontaines publiques dispersées en ville.
Inspiré du livre de Jules Joly "Si Longuenesse m'était contée..."